Un poème de Jacob Glatstein
Le Buisson Ardent
Qui dit : sur nos martyrs
La colère de Dieu s'est déversée
est un imprécateur est un profanateur.
J'ai connu le peuple ardent de Dieu
le buisson miraculeux de Dieu
qui brûlait les yeux des peuples assassins.
Le buisson ardent
S'est calciné en cendres.
Moïse erre.
Tout est ruiné dévasté
Détruit et muet.
Il entend
les pleurs de Dieu en haut.
Cri plainte de douleur.
Buisson calciné
ma sainte fumée.
Traduit du Yiddish par Rachel Ertel
Jacob Glatstein est né en 1896 à Lublin (Pologne). Il s'installe à New-York en 1914. Dès 1938 il sent venir la catastrophe et écrit :
Bonne nuit vaste monde,
Monde géant, monde puant.
Ce n'est pas toi c'est moi qui fait claquer la porte.
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A mon propre commandement
Je retourne dans le ghetto.
Après l'extermination, il se retourne contre Dieu: « Sans Juifs il n'ya pas de Dieu juif »
Il est mort en 1971.
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